Monique Séguin, Ph. D., est professeure émérite du Département de psychoéducation et de psychologie de l’Université du Québec en Outaouais. Madame Séguin est une scientifique renommée dans le domaine de la suicidologie. Elle a à son actif plus de deux cents publications scientifiques et a conduit ou supervisé de nombreux projets de recherche dans plusieurs pays, notamment sur la crise, les trajectoires des personnes décédées par suicide, sur les conséquences d’un décès par suicide, sur les dispositifs de postvention. Elle est chercheuse au sein du Groupe McGill d’étude sur le suicide et membre du Réseau québécois de recherche sur le suicide. En 2020 elle a eu l’honneur d’être intronisée au Cercle d’excellence du Réseau de l’Université du Québec (UQ).
L’évaluation du risque suicidaire est une étape importante et nécessaire lors de l’entretien clinique. Les modalités de l’évaluation du risque (identification des facteurs de risque pouvant augmenter la vulnérabilité suicidaire de l’identification des facteurs de risque permettant de mieux estimer l’imminence du passage à l’acte) sont en perpétuelles évolutions depuis ces quarante dernières années. Les modèles évoluent, proposant un changement de paradigme : l’approche alors centrée sur le risque (une lecture en termes d’associations statistiques) laisse place à une approche développementale (une lecture en termes de processus). Le modèle explicatif de stress-diathèse illustre les multitudes d’interactions complexes pouvant mener vers une vulnérabilité individuelle qui favorise la probabilité de développer une psychopathologie sous l’effet du stress.
Également les données d’évaluation écologique enrichissant le modèle de compréhension au sujet de l’apparition des idées suicidaires. Au-delà d’une compréhension graduelle de la présence d’idées suicidaires (pensées actives, scénarisation et passage à l’acte), certains modèles sont en faveur d’une fluctuation de ces idées comprenant une ligne de base et des pics épisodiques en lien avec les périodes de crise suicidaire. Cette perspective théorique permet de mieux comprendre la difficulté à évaluer le niveau de souffrance psychologique et l’imminence du passage à l’acte. Également la littérature actuelle favorise une approche narrative pour faire une collecte de données, plutôt que l’utilisation unique de questionnaires ou grilles. Ceci suggère nécessairement l’instauration d’une relation de travail positive entre l’usager et le clinicien, permettant ainsi à l’usager de prendre conscience de son niveau de souffrance.
Dans le cadre de cette formation, l’utilisation de vignette clinique permettra de décomposer et analyser l’évaluation de la menace suicidaire en trois composantes : les facteurs de risque, l’urgence possible du passage à l’acte et la dangerosité (létalité) du scénario suicidaire. En plus d’une démarche d’évaluation et d’analyse du risque, la formation permettra de développer des aptitudes afin de : faciliter le dévoilement fiable des conduites suicidaires, d'encourager l’adhésion et l’engagement dans le traitement et, d'identifier les démarches que le clinicien doit effectuer en urgence s’il y a lieu en vue de l’élaboration du plan de sécurité.
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Dîner
libre
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Aucun