Sébastien Bouchard, Ph. D., est psychologue et se spécialise dans l’étude et le traitement des troubles sévères de la personnalité depuis environ vingt-cinq ans. Il a entre autres développé son expertise clinique au Centre de traitement le Faubourg Saint-Jean du Programme-Clientèle des troubles sévères de la personnalité de l'Institut universitaire en santé mentale de Québec, où il a œuvré pendant dix ans. Aujourd’hui, il pratique la psychothérapie en bureau privée à la Clinique des troubles relationnels de Québec, agit à titre de formateur et offre des services de supervision de cas complexe pour des psychothérapeutes de diverses allégeances théorique répartis à travers la province. Il est auteur ou coauteur d’une vingtaine d’articles ou de chapitres de livre portant sur le trouble de personnalité limite et les cas complexes en santé mentale. Sa thèse de doctorat portait sur les relations conjugales des femmes présentant un trouble sévère de personnalité limite. Ses champs de recherche sont principalement l’étude des relations conjugales des personnes souffrant d’un trouble de la personnalité et l’étude des attitudes négatives des professionnels à l’endroit du trouble de personnalité limite. Enfin, il est membre du conseil d’administration de l’Association québécoise pour les soins et la recherche en troubles de la personnalité (AQSRTP), membre de l’International Society of Schema Therapy (ISST) et de l’International Society for the Study of Personality Disorders (ISSPD).
Le nombre de patients qualifiés de difficiles à traiter dans le réseau de la santé mentale représenterait entre 15 % et 30 % de la population clinique. Or l’évolution en cours de traitement des patients appartenant à cette catégorie est typiquement problématique : détérioration de l’état, stagnation des gains, parcours de soins chaotiques et conflictuels, abandon prématuré avec retours répétés, etc. La plupart du temps, ces clients dits « difficiles » présentent de surcroît un trouble de la personnalité. Ainsi, le sentiment d’être dans une impasse n’est-il pas rare : on se trouve souvent limités, voire démunis, car sans repères théoriques et cliniques sur lesquels prendre appui afin de conceptualiser ce qui a achoppé dans le suivi.
Cet atelier propose de répondre à certaines des questions les plus importantes à se poser dans ces contextes : vers quels modèles de prise en charge se tourne-t-on quand ce que l’on considère comme le meilleur pour le patient semble échouer ? Comment modifier l’approche habituelle afin d’augmenter l’efficacité des services déjà offerts ? Existe-t-il un motif rationnel éthique et scientifique nous autorisant à interrompre un service n’ayant pas les effets désirés – ou bien peu – pour un patient ? Comment accepter d’être parfois si impuissant devant une clientèle souffrante ayant un besoin d’aide si criant ?
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RAPPEL
* La lecture préparatoire du chapitre de livre : Théories et cliniques des patients difficiles selon les professionnels de la santé mentale de Bouchard, Tremblay & Lecompte (2015) est fortement suggérée. Vous pouvez télécharger cet article dans l'onglet DOCUMENTATION de la plate-forme.